Startijenn | Nouveau clip « Skilfoù an noz »

Unité de temps et de lieu pour le beau clip en noir et blanc Skilfoù an noz – Les griffes de la nuit, extrait de l’album Talm ur galon – sortie le 8 avril – et réalisé par Yannick Derennes assisté de Stéfan Girres.

Tourné en un jour au Hang’Art Studio dans les côtes d’Armor dans un décor unique, un fond uni blanc ou gris selon les moments de la chanson, le clip présente les cinq musiciens de Startijenn de la manière la plus simple et directe possible dans un registre « live » dans lequel le groupe excelle, dans l’expression totale de leur musique : pleins d’énergie.

La sobriété de la mise en scène est renforcée par l’esthétique de noir et blanc, en lien avec la direction artistique de l’album et des photos réalisées pour celui-ci. Le groupe est filmé en entier à deux caméras pour pouvoir varier rapidement les plans dans le montage afin de respecter le rythme du morceau ; puis certaines séquences des instruments effectuant des solos sont extraites. L’installation lumière, principalement un éclairage en douche et l’utilisation de modeleurs, permet de changer d’ambiance d’une séquence à l’autre et de renforcer les contrastes.

Laisser la place à la mélodie et au verbe ainsi qu’à l’énergie folle dégagée par le groupe, voilà l’enjeu de ce tournage marathon et de ce pari … réussi !

Yannick Derennes | Réalisateur

Yannick Derennes est réalisateur vidéo. Il vit et exerce en Bretagne depuis 20 ans. Il effectue ses premiers pas dans la captation vidéo évènementielle en 2001 et va ainsi, entre projets institutionnels et artistiques, acquérir son expérience auprès de divers publics. Depuis les scènes de festivals (Vieilles Charrues, Transmusicales, Interceltique…) jusqu’aux films de promotion du territoire, son approche est à la fois très technique et artistique. Il aime créer des ambiances, raconter des histoires, traduire en image l’essence même de ses sujets.

Pour retrouver une partie de son travail : www.yannickderennes.com

Paroles

Skilfoù an noz

Funk an ton, ma gwerzenn zo don evel ur gwerz
Unaniñ ar chadenn gant ur boblañs a-serzh
Krenañ al leur gant ur plin uhel war skeulenn Richter
Pobl a zañs zo kreñv evel ur panzer
Un dañser zo priziusoc’h ‘vit kant mil stream
Ur skoed a-dal d’ar c’haoc’h a strev an ardivink
Selaou ‘ta Jacques hag e c’hwec’h kordenn strink
Nerzh an hengoun a vir ur strakell diouzh an tuning
Paket e vi etre skilfoù an noz ‘vel gant Freddy gant A.R.Y
Kavout a ri an nor digor pa po ezhomm goudor pa gari
Kompren a ri aze hon tro-spered
Gant ar fest-noz omp bet savet ha n’eo ket gant ar stered
Eus ar c’havell d’an arched, heñchet
Gant ur c’hast a levezon sanket ennomp evel ur c’hleze don
Gwriziennoù don a ro d’an den ur spered sonn

Hor yezh a red en hor gwazhiennoù evel ma red an albumin
oc’h enebiñ ouzh korfoù-eskern ganto  filc’hier troet war an tu-gin
Ni zo danvez-tarzh ha ket hini Plevin
Ni zo ‘tal sal ar fest ha prest d’he deviñ
Ivin ma biz kreiz a gresk da vout ur skilfenn
Ni ‘vo ar re o bounto ‘tal dor an Ifern

Les griffes de la nuit

Funkise le morceau, mon vers est profond comme une complainte
Afin d’unir la chaîne d’un peuple et qu’il se tienne debout
De faire trembler le sol avec un Plin haut placé sur la gamme de Richter
Un peuple qui danse est puissant comme un panzer
Un danseur est, pour nous, plus précieux que cent mille streams
Il est un rempart face à la médiocrité que nous crache la machine
Écoute donc Jacques et ses six cordes de cristal
La force de la tradition nous préserve de la misère culturelle
Tu seras prisonnier des griffes de la nuit comme avec Freddy dans A.R.Y
Nous t’ouvrirons la porte si tu y cherches un abri
Tu y trouveras notre état d’esprit
Nous ne venons pas des étoiles car seul le fest-noz nous a créé
Du berceau au cercueil, guidés
Par une putain d’inspiration qui nous transperce en profondeur comme le ferait une épée
Nos racines profondes donnent aux hommes des esprits libres

Notre langue circule dans nos veines comme le fait l’albumine
Adversité face à la faucheuse qui souhaite s’en emparer
Nous sommes de l’explosif mais pas celui de Plévin
Nous sommes en face de la salle de concert prêts à y mettre le feu
L’ongle de mon majeur pousse jusqu’à devenir une griffe
Nous serons ceux qui pousseront l’Ankou jusqu’aux portes de l’enfer

Lien vers l’album « Talm ur galon »

Lien vers la présentation du spectacle « Talm ur galon – Le battement d’un cœur »

Clip réalisé avec le soutien de la SCPP